2. Mise en œuvre#
La mise en œuvre du programme Candyce passe par une gouvernance resserrée et sept « chapitres » répondant à chacun des enjeux de ce programme, pour un financement global de 10 M€ sur 3 ans. Ces chapitres sont résumés succinctement dans cette section et représentés sur la Figure 1. Dans les sections suivantes, nous décrivons le consortium et la communauté, la gouvernance, puis chaque chapitre l’un après l’autre avec ses enjeux et les acteurs impliqués.
Vue d’ensemble des chapitres#
Le programme Candyce sur les trois premières années comportera sept chapitres, représentés dans la figure Fig. 2.1.
Un chapitre sur la gouvernance et le pilotage de projet
Un chapitre portant sur le développement technique de l’infrastructure Candyce[3] — socle indispensable pour les autres chapitres — avec deux volets : 1a pour le développement logiciel et 1b pour le déploiement et l’opération de l’infrastructure. La convergence entre Capytale et Candyce participe à ces deux volets.
Un chapitre sur l”adoption et la co-construction de Candyce/Capytale dans le scolaire :
Généralisation de pratiques éprouvées sur le terrain pour enseigner et apprendre les sciences du numérique au lycée (identification et évaluation des contenus et des pratiques, création et animation des communautés) ;
Expérimentation d’usages innovants du numérique scientifique pour, par exemple, l’enseignement de la littérature, des langues, de l’histoire-géographie, des arts ou du sport ;
Expérimentations d’usages innovants du numérique scientifique pour le collège et le primaire, notamment pour en identifier les prérequis en termes d’adaptation des environnements au public concerné (interfaces simplifiées, …) et de mise en œuvre pratique (connectivité, …) en lien, notamment, avec les TNE ;
Accompagnement à cette transformation avec un enjeu de formation du corps enseignant et des cadres de l’éducation nationale.
Un chapitre sur l”adoption et la co-construction de Candyce dans le supérieur et le renforcement de la continuité pédagogique Bac -3/Bac +3; outre les éléments ci-dessus déclinés à l’aune des structures du supérieur, il inclut la mise en place de synergies à travers des expérimentations avec certaines universités et écoles d’ingénieurs, notamment porteuses d’actions des PIA Innovation pédagogique et numérique telles que les projets DemoES.
Un chapitre dédié aux liens avec la communauté — Edtechs, industrie, associations — afin d’initier un écosystème vertueux de production de ressources et de services publics et privés qui s’appuieront sur et enrichiront Candyce.
Un chapitre portant sur les liens avec la recherche en sciences du numérique, sciences de l’éducation et de la formation, sciences humaines et sociales et sciences cognitives: caractérisation de la partie observatoire de Candyce, conciliation éthique, sécurisation et valorisation des données, interopérabilité avec la plate-forme des données de l’éducation et du supérieur, expérimentations, animation d’appels à projet en lien étroit avec le programme 3 de ce PEPR.
Un chapitre d’évaluation définissant les critères et conditions du succès, assurant leur évaluation sur trois ans ainsi que la préfiguration de la poursuite du programme sur cinq ans sur financements complémentaires.
Consortium et communauté#
Les établissements représentés dans le cœur du consortium du programme Candyce, sont nommés établissements « partenaires ». À ceux-ci s’adjoindront des établissements dits « associés », selon les besoins des chapitres. Les établissements partenaires et associés identifiés à ce stade du montage du projet sont listés ci-dessous et représentés sur la Figure 2. Un processus sera mis en place pour agréger d’autres établissements au fur et à mesure du montage, de l’exécution et de la montée en puissance du programme.
À ce jour, les établissements partenaires sont les suivants :
Inria (maîtrise d’ouvrage),
Université Paris-Saclay : maîtrise d’œuvre, déploiement dans le supérieur,
Académie de Paris (Capytale),
Direction du Numérique pour l’Éducation (DNE) : pilotage du déploiement dans le scolaire et des liens avec la communauté (Edtechs, entreprises, associations, …),
France Université Numérique (FUN) : opération de l’infrastructure,
Université de Lorraine, Anne Boyer responsable scientifique de l’axe transverse « éducation et numérique » du laboratoire Loria: pilotage de la recherche
Canopé (Accompagnement des usages, test utilisateurs, ressources support à la formation des enseignants, accompagnement des enseignants et enseignantes à la conception de ressources),
École Polytechnique.
À ce jour, les établissements associés ont manifesté leur volonté de rejoindre ce programme pour participer à sa co-conception, expérimenter, déployer, apporter leurs expertises à la communauté Candyce.
Cette liste sera complétée au fur et à mesure des différents chapitres : (voir fiches projets en annexe)
CNAM,
ENSAM (DemoES JENII),
Université de Rennes 1 (DemoES AIR), Université de la Polynésie Française, Université de Grenoble Alpes (GRICAD), FAU - Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg, (Allemagne), Université Nazi Boni (Burkina Faso)
Aix-Marseille Université
Animath, France IOI, associations d’enseignantes et enseignants
Personaldata.io, Hestia.ai
Des contacts seront pris avec Renater, des hébergeurs de cloud souverain …
Gouvernance#
La gouvernance se compose d’une maîtrise d’ouvrage MOA et d’une maîtrise d’œuvre MOE.
La MOA portée par Inria définit les fonctionnalités globales, les livrables et leur évaluation (recette) pour l’ensemble des lots dont la mise en œuvre est de la responsabilité de la MOE, portée par l’Université Paris Saclay. La MOA assure aussi le pilotage stratégique et fait le lien avec les autres programmes du PEPR et la coordination de la stratégie d’accélération Enseignement et numérique du SGPI.
La MOE assure la direction exécutive du programme : elle suit l’exécution des lots et la trajectoire globale du programme. Elle rend compte à la maîtrise d’ouvrage qui arbitre sur des décisions stratégiques en s’appuyant sur un conseil et des comités. La direction exécutive du programme se compose de :
un directeur de projet qui assume également la direction technique en lien avec Inria,
une direction opérationnelle, qui suit au quotidien l’avancement des travaux de chacun des chapitres en lien étroit avec les responsables des chapitres, coordonne les moyens, arbitre à son niveau et rend compte à la direction du programme. Son rôle est crucial sur l’animation entre les chapitres afin de favoriser la transversalité des actions.
Les établissements partenaires se partagent la responsabilité de la gouvernance et des chapitres du programme. Les personnes en charge de la gouvernance sont des salarié⸱es des établissements partenaires. Chaque chapitre est placé sous la responsabilité d’un établissement partenaire.
La gouvernance s’appuie sur :
Un conseil scientifique et éthique pluridisciplinaire, composé de scientifiques des sciences du numérique, sciences de l’éducation, neurosciences, sociologie, et acteurs/actrices de la formation : le corps enseignant, les apprenant⸱es, etc. Il sera en charge de piloter les actions de recherche du programme et d’aider la gouvernance à arbitrer et évaluer les propositions des chapitres, notamment pour le choix des expérimentations et la conciliation entre éthique, sécurisation et valorisation des données d’apprentissages. Ce comité scientifique est intégré à la communauté scientifique de la gouvernance du PEPR. Pour les questions éthiques, il regroupe des experts internes et s’appuiera sur les comités d’éthiques existants et notamment sur le Comité d’éthique des données du MENJS pour le scolaire.
Composition du Conseil scientifique et éthique (cette liste peut être amenée à évoluer):
Jill Jênn Vie chargé de recherche, équipe SODA, Inria Saclay,
Éric Bruillard, professeur à l’université de Paris, laboratoire EDA
Vanda Luengo, professeure d’informatique à Sorbonne Université. Elle est responsable de l’équipe MOCAH du LIP6 et directrice du centre d’innovation pédagogique CAPSULE de Sorbone Université.
Margarida Romero, Professeure des Universités (1ère classe), Laboratoire d’Innovation et Numérique pour l’Education (LINE) | Université Côte d’Azur
Jean-François Cerisier, Professeur de sciences de l’information et de la communication, Directeur du laboratoire TECHNE, Université de Poitiers
Pascal Plantard, Professeur des Universités en sciences de l’éducation et de la formation, Anthropologue des usages, Co-Directeur du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) M@rsouin
Elie Allouche, Chef de projet recherche appliquée et incubateur de projets numériques, Bureau du soutien à l’innovation numérique et à la recherche appliquée, Chargé du carnet Hypothèses « Education, numérique et recherche https://edunumrech.hypotheses.org/ #GTnum , Direction du numérique pour l’éducation, Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
Sophie Pène, Professeure en sciences de l’information et communication, chercheure au DICEM - CNAM
Un comité des Parties-prenantes, transversal au scolaire et au supérieur, et composé de recteurs et rectrices, de DANE, de représentants des enseignant⸱es et apprenant⸱es, du scolaire et du supérieur et des familles, de VPs numérique et formation, de cadres de l’éducation, etc. Ce comité sera en charge de favoriser l’expression des besoins, la définition des scenarii pédagogiques types, les retours d’usages, le partage des bonnes pratiques, etc.
Un comité technique, composé d’experts et expertes, venant de structures publiques et privées, en charge des orientations technologiques et réglementaires, de l’avancement de l’exécution technique et de la réalisation des ambitions comme l’accessibilité, la sécurité, la sobriété numérique ou encore la mise en œuvre de la gestion éthique des données.
Un comité « filière éducation et numérique », avec des représentant⸱es des Edtech, entreprises, associations, communauté du libre. Il aura notamment pour objectifs de favoriser l’identification des besoins de la filière, l’interopérabilité avec les ressources et services privés, le transfert des avancées de Candyce et de la recherche, l’identification des modèles économiques, en lien avec le groupe de travail dédié du WP3c. Seront impliqués, Afinef, EdtechFrance, «Les éditeurs du numérique» ou des représentants désignés par eux.
Ces comités seront associés à la gouvernance du PEPR et certaines personnes seront associées au dispositif WP2 et WP3 du PEPR.
Un accord de consortium et des conventions entre les parties prenantes seront réalisés.
Chapitre 0 : Pilotage du projet#
Enjeux : exécution pertinente du projet, gestion des risques, gouvernance, communication
Pilotes :
Maître d’ouvrage : Inria
Maître d’œuvre : Université Paris-Saclay
Partenaires : tous
Financement : 200 K€/an
L’équipe de pilotage du projet est en charge de la bonne exécution de celui-ci et assurera notamment :
le suivi de la trajectoire de chacun des chapitres ;
l’animation et la coordination des transversalités entre chapitres et les conseil/comités ;
la coordination et la participation à l’animation des communautés ;
la coordination de la veille : technologies, communautés, ressources, projets, etc ;
la coordination et la participation à la communication ;
le pilotage et le suivi juridique et financier ;
l’animation du conseil et des comités, arbitrages et planification agile ;
la gestion des risques ;
la gestion de l’élargissement progressif du consortium à mesure de la montée en puissance ;
la synthèse des rapports et évaluations pour SGPI/ANR ;
le suivi des indicateurs.
Chapitre 1- Développement technologique#
Pilote de la Maîtrise d’œuvre des chapitres 1.a (Développement du socle logiciel) et 1.b (Déploiement et opération) : Université Paris Saclay
Chapitre 1a : Développement du socle logiciel#
Enjeux : Faire évoluer les fonctionnalités de l’infrastructure Jupyter en soutenant son déploiement opérationnel au fur et à mesure et sa co-construction avec les autres chapitres
Partenaires : UPsaclay (dont CentraleSupélec), FUN, Académie de Paris, Inria
Associés : Symerio (Pyodide)
Jalons:
6 mois : Produit Minimal Viable, premiers utilisateurs, début co-construction
7-24 mois: Produit complet
25- : Maturation par co-construction à plus large échelle
Financement 1.a : 1,1 M€/an
Du fait des objectifs ambitieux en termes d”accessibilité, de passage à l’échelle, d”extensibilité, de gestion des flux de données, de frugalité et d’écoconception, la mise en place de l’infrastructure Candyce nécessite d’importants développements et/ou évolutions de briques logicielles libres dans les écosystèmes sous-jacents, dont Jupyter. Ces briques logicielles libres et leurs évolutions seront naturellement rendues disponibles à la communauté. Elles seront ainsi un apport significatif non seulement dans notre contexte, mais aussi pour l’ensemble de l’écosystème économique utilisant ces technologies, très implantées en Europe. Elle permettront notamment à d’autres entités, publiques ou privées, de déployer des infrastructures similaires à Candyce.
Principales fonctionnalités
Pour les apprenant.e.s, Candyce offre accès — par exemple via les ENT — à des ressources pédagogiques interactives — typiquement des carnets Jupyter — dans des environnements virtuels collaboratifs. Ces environnements permettent aussi le partage de documents et de la bureautique simple.
Les enseignant.e.s accèdent à Candyce par un portail offrant une bibliothèque de ressources pédagogiques par discipline et de façon interdisciplinaire et un gestionnaire de devoirs. Dans le scénario le plus simple, l’enseignant utilise le moteur de recherche et de recommandation personnalisé pour choisir une ressource préexistante en fonction de ses besoins pédagogiques, et la met à disposition de ses élèves via le gestionnaire de devoirs. Il peut aussi produire ses propres ressources, rédiger ses propres carnets, voire définir les logiciels requis pour utiliser ces ressources, via un gestionnaire d’environnements. Il peut ensuite, s’il le souhaite, déposer sa production sur la bibliothèque pour la mettre à la disposition de toute la communauté. La bibliothèque permet et encourage la recommandation des ressources par les pairs et par les corps d’inspection disciplinaires.
Candyce fournit à tous les utilisateurs et utilisatrices des tableaux de bords paramétrables de suivi, personnalisés en fonction de leur(s) rôle(s).
Principales directions technologiques
Accessibilité : Entre 15 et 20% de la population souffre d’un handicap pouvant affecter leur navigation sur le web (ou l’utilisation d’une application web). Candyce s’adressant à l’ensemble des élèves du scolaire ainsi qu’aux étudiants et étudiantes du supérieur, l’accessibilité sera être une priorité dans le développement de la plate-forme.
Interopérabilité : Un des principes fondamentaux de l’architecture de Jupyter est de produire des spécifications formelles pour les protocoles de communication, les formats de fichier, et les autres points d’extensions afin d’offrir une interopérabilité et de permettre des cas d’usages très variés. Les standards ouverts définis par Jupyter sont aujourd’hui considérés comme des standards de l’industrie. Le programme Candyce appliquera le même principe de conception permettant une forte composabilité, et facilitera son intégration avec d’autres écosystèmes. Cela inclura l’intégration avec les annuaires tels que EduConnect ou Éducation-Recherche (par authentification SSO OAuth2.0/OpenId Connect), les ENT et LMS tels que Moodle ou Open EDX (par protocoles LTI voire h5p), et les autres services de l’enseignement. Cet interopérabilité permettra l’attribution de rôles relatifs au contenu utilisé, enseignant, étudiant, auteur, … (RBAC : Role-Based Access Control) et la portabilité des données d’apprentissage (protocoles tels que TubCab xAPI ou Caliper). Enfin des expérimentations seront menés avec des mésocentres (École Polytechnique, GRICAD Université de Grenoble-Alpes), pour permettre des scenarii mixtes où un utilisateur accède sur Candyce à une ressource pédagogique environnée et souhaite l’exécuter sur des ressources physiques spécifiques auquel il a par ailleurs accès (par exemples des accélérateurs matériels GPU, très prisés pour le calcul parallèle et l’apprentissage statistique en IA).
Environnements logiciels configurables et reproductibles : Un aspect critique de Candyce est de garantir que le contenu pédagogique créé par les enseignant⸱es et les élèves continue de fonctionner au gré des mises à jour. Cette contrainte est aussi importante pour le supérieur et la recherche, afin de faciliter la reproductibilité des résultats. Par ailleurs, les enseignants vont vouloir utiliser une large panoplie de logiciels libres. Pour cela, Candyce adoptera une approche similaire au projet MyBinder : pour chaque contenu, la personne enseignante pourra choisir la liste des logiciels qui seront disponibles dans son environnement d’exécution. Aussi, un utilisateur ou une utilisatrice se connectant plus tard pour accéder à ce contenu retrouvera le même environnement logiciel. Ce qui marchait hier marchera demain…
Convergence avec Capytale, plateforme portée par l’Académie de Paris et les autres déploiements de Jupyter : Voir Section III- Articulation avec les plate-formes existantes : Capytale, …
Une construction basée sur l’expérience des utilisateurs réels : Tests utilisateurs en laboratoire, amélioration continue de la plate-forme sur la base des retours de télémétrie A/B, co-construction avec les communautés d’utilisateurs. Le programme Candyce sera construit dans une approche « produit » afin d’offrir le meilleur outil pour les utilisateurs sur le terrain, avec une organisation systématique de ces retours, et mesures d’usage à chaque itération.
Ce dispositif UX sera complété par le processus de co-conception décrit dans les chapitres 2 et 3 et par le dispositif d’accompagnement, de tests et d’acceptabilité porté par Canopé.
Livrables :
Les grands axes de développement concernent l”infrastructure cloud haute disponibilité, l’écoconception, l”édition collaborative, le développement de l”interface de Candyce, la francisation, l”accessibilité, les évolutions de l’interface de Jupyter pour le grand public, la télémétrie, et un gestionnaire de contenus pédagogiques.
Chapitre 1b : Déploiement et opération#
Enjeux : assurer un déploiement agile et robuste de l’infrastructure Candyce chez un ou plusieurs hébergeurs cloud souverains, son maintien en conditions opérationnelles et sa mise à l’échelle
Pilote : France Université Numérique (FUN)
Partenaires : UPSaclay, CentraleSupelec, , Académie de Paris, Inria, DNE
Associés : hébergeur(s) cloud souverain(s) ? Renater ?
Jalons à 18 mois, 3 ans puis optionnel jusqu’à 5 ans
Financement : 500 K€/an
Description technique du déploiement de l’infrastructure Candyce :
L’infrastructure de Candyce (pour son instance nationale) sera déployée chez un hébergeur cloud souverain dans un cluster Kubernetes dédié. Les bases de données requises par l’infrastructure seront quant à elles opérées en dehors de ce cluster sur des machines virtuelles dédiées également en mode cluster avec des répliques dans une zone géographique nationale / chez un hébergeur distinct(e). Le stockage des données et leur sauvegarde seront envisagés sur des systèmes de fichiers distribués avec là aussi répliques dans une zone géographique / un hébergeur distinct(e).
Une procédure de déploiement continu (automatisée) sera mise en place pour en assurer la reproductibilité et minimiser les interventions humaines lors des montées de version de l’infrastructure. La stratégie de déploiement envisagée serait de type bleu-vert afin de garantir une réversion instantanée en cas de soucis lors d’une mise à jour de l’infrastructure.
Mise à l’échelle de l’infrastructure : l’architecture envisagée est très polyvalente et élastique, permettant à chaque instant t d’adapter automatiquement les ressources physiques mobilisées à la demande. Des sondes et indicateurs spécifiques devront être développés à l’usage pour sa mise en œuvre.
Plan de reprise d’activité (PRA) :
Une stratégie multi-cloud devra être envisagée dès le début du projet pour permettre une reprise d’activité efficiente si notre hébergeur cloud primaire venait à subir une avarie majeure (incendie, coupure électrique, catastrophes naturelles). L’objectif de la mise en place du PRA sera de pouvoir basculer l’infrastructure de production en un temps minime avec un minimum de moyens humains (typiquement quelques heures pour un ou deux ingénieurs).
Qualité de service :
Des sondes spécifiques seront mises en place afin d’assurer le maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure. Ces sondes permettront de suivre des indicateurs de performance, de consommation et de disponibilité des services maintenus. Des alertes sur ces indicateurs permettront à l’opérateur de réagir en préventif ou en cas de défaillance afin d’assurer une qualité de service constante. L’opération 24/7 de l’infrastructure, impliquera la mise en place d’un système d’astreinte.
Support utilisateurs :
Un chargé de support assurera la fonction de support technique de niveau 0 et 1, et fera remonter les demandes de plus haut niveau aux équipes techniques.
Traces d’apprentissage :
En parallèle du déploiement du cœur de l’infrastructure, et sous contrôle du conseil scientifique et éthique, une infrastructure complète de collecte, transformation, stockage, et analyse des traces d’apprentissage, sera déployée afin d’être complètement souverains sur ces données. Sera également mise en place une stratégie d’interopérabilité avec la plate-forme des données de l’éducation et du supérieur afin d’enrichir cette dernière avec, notamment, ces traces d’apprentissage. L’ensemble des réalisations techniques sera piloté par le conseil scientifique et éthique, en lien avec les ministères et établissements concernés.
Stockage des données :
La quantité de données stockées ne faisant que croître, une stratégie de gestion du cycle de vie des données utilisateurs et des traces d’apprentissage devra être mise en place pour optimiser leur disponibilité et les coûts associés à leur stockage. Il est encore complexe à ce stade d’anticiper de tels coûts dépendants directement de l’usage qui sera fait du service et de la diversité d’événements d’apprentissage distincts que la plate-forme va collecter.
Chapitre 2 : Adoption et co-construction dans le scolaire#
Enjeux et ambition#
permettre la généralisation de pratiques éprouvées sur le terrain pour enseigner et apprendre les sciences du numérique au lycée ;
assurer l’adéquation de Candyce aux besoins prioritaires du corps enseignant et apprenant⸱es
mener des expérimentations pédagogiques autour d’usages innovants du numérique scientifique au service de toutes les disciplines, ainsi qu’au collège et au primaire ;
favoriser la percolation des usages transverses aux disciplines et aux niveaux de formation.
Pilote : DNE
Partenaires : Académie de Paris, FUN, Canopé, Inria, CRI,
Associés : ENSAM, École Polytechnique.
Jalons : 18 mois, 3 ans puis optionnel jusqu’à 5 ans
Financement : 900K€/an
Candyce gagnera encore en intérêt s’il est adopté à large échelle dans le scolaire et le supérieur. Une condition de réussite est de répondre avec pertinence aux besoins de la communauté enseignante, grâce à une démarche active de co-construction à toutes les étapes du projet.
Dans la continuité des déploiements existants dans le scolaire et le supérieur, portés par les utilisateurs finaux, cette co-construction est déjà au cœur du montage du programme autour du noyau dur constitué par l’Académie de Paris pour le scolaire – porteur et opérateur du projet Capytale – de l’Université Paris-Saclay et de France Université Numérique pour le supérieur. Un volet essentiel du programme sera l’élargissement progressif de ce noyau dur jusqu’à l’ensemble de la communauté éducative pour :
Inspirer, notamment avec des démonstrations d’usages.
Former pour développer des compétences autour d’un geste professionnel.
Accompagner les enseignant⸱es dans leurs premières réalisations pédagogiques.
Évaluer les besoins, l’adéquation de la plate-forme à ces besoins, ainsi que l’efficacité pédagogique des démarches et contenus qu’elle favorise.
Co-construire avec une démarche participative pour réduire la distance qui peut exister entre les attendus des concepteurs du service et ceux des personnes qui l’utiliseront.
Les représentants de ces deux communautés joueront un rôle déterminant dans la conception de la plate-forme qui devra tout d’abord intégrer les processus des solutions existantes, et notamment de Capytale.
Nous détaillons les éléments de stratégie à mettre en œuvre pour permettre cet élargissement, dans ce chapitre pour le scolaire et dans le chapitre suivant pour le supérieur. On y retrouvera des actions de nature similaire mais différentes dans leurs modalités de mise en œuvre, notamment pour s’appuyer au mieux sur les structures et réseaux existants.
Des moyens humains devront notamment être mobilisés pour:
communiquer, former et accompagner la communauté des enseignants;
animer les réseaux de représentants des communautés qui participeront à la conception de la plate-forme;
contribuer à la conception de l’expérience utilisateur;
constituer des cohortes d’utilisateurs et utilisatrices (enseignant⸱es et étudiant⸱es) pour les tests d’utilisation;
assister la production de matériel pédagogique devant être abondée au gestionnaire de contenus pédagogiques intégré à l’infrastructure.
Groupes de production de ressources pédagogiques#
Afin de développer les usages pédagogiques de Candyce nous développerons des groupes de production à l’instar des Travaux Académiques Mutualisés (TraAM) que pratique la direction du numérique pour l’éducation (DNE). Les TraAM, co-pilotés par la DNE et l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, aboutissent à des productions de scenarii pédagogiques du numérique et s’appuient sur des expérimentations dans des classes. Ils associent les équipes académiques du premier et du second degré. Ces groupes de production permettent d’explorer des thématiques disciplinaires, interdisciplinaire ou transdisciplinaires par l’expérimentation.
Entités / partenaires
DNE/IGESR,
DANE/ Inspection territoriale.
Didacticiens
Actions / protocole de production
Définition des thématiques annuelles,
Appel à projets,
Création et expérimentation de scenarii pédagogiques,
Mutualisation interacadémique des scenarii ainsi produits.
Communautés d’usagers#
Afin d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices potentiels, nous animerons un comité des usagers pour recueillir leurs retours d’expérience et l’expression de leurs besoins pour optimiser les évolutions fonctionnelles des environnements de Candyce. Cette co-construction relève des démarches participatives et vise à réduire la distance qui peut exister entre celles et ceux qui conçoivent le service et ses utilisatrices/utilisateurs.
Entités / partenaires
Délégations Académiques au Numérique Éducatif (DANE) et inspecteurs des académies partenaires,
L’équipe de développement des environnements Candyce.
Actions
Constitution et animation, par des pilotes issus des académies partenaires,
De communautés bâties de manière concentrique et regroupant : les usagers de Candyce, les usagers concepteurs et experts, les usagers experts impliqués dans le développement,
De communautés de référents et référentes territoriales (au sein des lycées).
Formation et accompagnement des usagers et des référents Candyce, ainsi que des cadres#
L’évolution des pratiques professionnelles vers des usages numériques nécessite de mettre en place une vraie stratégie de conduite du changement avec un processus progressif : INSPIRER avec des démonstrations d’usages pédagogiques et de leurs plus-values (micro formation) ; FORMER les enseignant⸱es pour développer leurs compétences autour d’un geste professionnel (formation courte) ; ACCOMPAGNER les enseignants dans leurs premières réalisations pédagogiques avec des formations action et des mises en réseau (formation longue).
Entités / partenaires impliqués
ingénieur⸱es de formation hybride et formatrices et formateurs,
au niveau national (Dgesco, DNE, IH2EF),
au niveau académique (EAFC, DANE),
opérateur de formation (Canopé, FUN).
Actions
conception d’un plan de formation hybride,
conception des parcours de formation hybride,
mise en œuvre du plan de formation.
Méthodologie pour la formation et l’accompagnement :#
Pour l’appropriation de ce service innovant, les actions doivent s’inscrire dans la durée sur plusieurs années scolaires :
Organisation régulière de présentations aux différents réseaux de la DNE (DRANE/DAN, experts et expertes, IAN, CPD NUM, ERUN…). Incitation à inclure des formations sur Candyce dans les plans de formation académiques notamment en partenariat avec le réseau Canopé.
Présentation de Candyce et prise en main par l’ensemble des expert⸱es du second degré (scientifiques et autres), mise en place d’un processus de test dans les réalités de classe, identification des usages possibles en diffusant les retours concrets.
Accompagnement des IAN disciplinaires par les expert⸱es avec la même méthodologie et les mêmes consignes pour augmenter, partager, diffuser les remontées d’usages (par exemple partage des productions et réalisations par les ambassadeurs Candyce).
Proposer/mutualiser des synthèses à partir des retours selon différentes catégories d’usages ce qui pourra alimenter un document type « Vademecum d’usages » qui sera diffusé comme document d’accompagnement sur les territoires.
Prévoir dans le lancement des TraAM pour l’année 2022-23 la possibilité d’orienter les travaux sur ce service.
Au niveau du premier degré, présenter, acculturer avec la même méthodologie aux réseaux des CPD Num et eRUN afin qu’ils et elles recueillent des retours d’utilisation au niveau de quelques classes de cycle 3 CM1-CM2.
Possibilité de mener des expérimentations pédagogiques autour d’usages innovants du numérique scientifique au service de toutes les disciplines au primaire.
Expérimentations dans le 1er degré et dans les collèges#
Les expérimentations en école pourraient prendre appui sur l’expérience des Savanturiers du numériques du CRI qui exploite la démarche d’éducation par la recherche, déjà implémentée dans de nombreuses classes par les enseignants partenaires du programme Savanturiers.
Entités / partenaires impliqués
Recteurs/Rectrices, IA-DASEN, DANE, IEN numérique et IEN formation des académies partenaires,
Acteurs et actrices de l’Edtech, CRI.
Didacticiens
Actions
Mise en œuvre d’expérimentations pour éprouver l’utilisation des carnets Jupyter dans le premier degré et les collèges, en lien avec les actions déjà menées dans le domaine de l’apprentissage du codage et de la pensée algorithmique et de manière générale des pratiques pédagogiques s’appuyant sur les sciences de la donnée (data science) et sur le Conseil scientifique.
Chapitre 3 : Adoption et co-construction dans le supérieur#
Enjeux : Généralisation des pratiques éprouvées; expérimentation d’usages innovants du numérique scientifique au service des SHS et des humanités ; percolation des usages transverses aux domaines et aux niveaux, adéquation de Candyce aux besoins.
Pilote : Université Paris-Saclay
Partenaires : CentraleSupelec (dans Paris-Saclay), FUN, École Polytechnique
Associés : Université de Rennes 1 (DemoES AIR) et Rennes 2 (CREAD, Centre de Recherche sur l’éducation les Apprentissages et la Didactique et GIS M@rsouin), Université de la Polynésie Française, Université de Grenoble (GRICAD), Aix-Marseille Université, CNAM, ENSAM (DemoES JINII), réseau des MIAGE (en cours) FAU - Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg (Allemagne), Université Nazi Boni (Burkina Faso) (partenaires étrangers associés non financés), autres via des AMI/AAP du WP3 a et b
Jalons : 18 mois, 3 ans puis optionnel jusqu’à 5 ans
Financement : 500 K€/an
Les enjeux et actions à prendre pour l’adoption et la co-construction dans le supérieur sont similaires en nature à ceux pour le scolaire tels que décrits dans le chapitre précédent, en déclinant les modalités de mise en œuvre à l’aune des spécificités du supérieur.
À grands traits, le supérieur se distingue du scolaire par une grande autonomie des enseignant⸱es et des établissements, des cohortes et équipes pédagogiques de tailles très variées, une pénétration déjà forte de Jupyter dans de nombreux domaines, notamment via la recherche. Nous ne traçons volontairement ici pas de frontière entre enseignement et recherche; en effet, la frontière naturelle s’exprime en termes de besoins qui sont très divers. Selon le principe des 80-20 de Pareto, Candyce vise à apporter une solution confortable et simple à mettre en œuvre pour répondre à des besoins simples (ressources matérielles légères, logiciels non exotiques), ce qui couvre déjà une large gamme d’usages allant de l’enseignement en licence à la recherche. En revanche un simple cours de science des données de licence peut immédiatement requérir des ressources importantes (GPU, temps de calcul, taille des données) soulevant des enjeux qui sortent du cadre de Candyce en tant qu’infrastructure nationale. Candyce pourra rester pertinent pour des besoins intermédiaires, via des déploiements dédiés opérés par les institutions. Pour des besoins avancés (HPC: Calcul Haute Performance, …) Candyce n’a pas vocation à se substituer aux infrastructures existantes.
De ce fait, le premier enjeu pour l’adoption de Candyce dans le supérieur est la qualité technique et fonctionnelle: offrir un outil qui réponde aux besoins – mieux que les plate-formes non souveraines existantes. Si c’est le cas, elle sera naturellement adoptée par un grand nombre d’acteurs. Le deuxième enjeu consiste alors à accélérer le processus, promouvoir l’usage d’outils souverains, et accompagner l’adoption dans les domaines où l’usage du numérique est moins traditionnel.
Expérimentations: usages pédagogiques innovants#
L’objectif de ces expérimentations est d’étudier ce que peut apporter le numérique scientifique dans des domaines où le calcul et la programmation sont moins implantés. L’écosystème Jupyter a déjà pénétré les usages en recherche dans de nombreuses disciplines, y compris les SHS (exemple: humanités numériques). Le levier d’action principal sera l’accélération de la percolation de ces usages innovants vers l’enseignement, en master, puis en licence, puis dans le scolaire. Cette percolation passera par l’inspiration et le transfert de documents pédagogiques et d’outils pédagogiques (par exemple: cartes et frises chronologiques interactives).
Entités / partenaires impliqués
Réseaux de recherche (par ex. dans les humanités numériques), ambassadeurs individuels, …
Actions
Organisation de rencontres
Soutien pour l’organisation d’«écoles d’été»
Soutien par des décharges pour innovation pédagogique
Mise en œuvre d’expérimentations
Formation des usagers et des ambassadeurs Candyce#
Entités / partenaires impliqués
Écoles doctorales, service des formations des universités et instituts (CNRS, …), préparations CAPES et Agrégation, Software Carpentry, …
Actions
Formation des formateurs;
Préparation de matériel pédagogique à l’attention des formateurs et formatrices, comme par exemple une traduction et extension du livre en ligne Teaching and Learning with Jupyter, et sa déclinaison en MOOC;
Intégration Candyce dans les catalogues de formation, en visant notamment les heures de formations obligatoires pour les doctorant⸱es et jeunes enseignant⸱es chercheurs et chercheuses;
Soutien aux ambassadeurs et ambassadrices, notamment en négociant l’inclusion de la formation des (jeunes) pairs dans leurs services d’enseignement ou au moins en heures supplémentaires.
Autres actions pour Inspirer, Former, Accompagner, Co-Construire, Évaluer#
Interventions dans les événements locaux et nationaux autour de la pédagogie (par exemple Journée de l’Innovation Pédagogique de Paris Saclay): Inspirer, Former.
Organisation d’ateliers thématiques (ex. Jupyter pour l’enseignement du calcul numérique, …) où les enseignants peuvent échanger sur leurs usages: Inspirer, Former.
Animation de réseaux d’ambassadeurs: Inspirer, Former, Accompagner, Co-Construire.
Observation des usages sur site: Évaluer.
Organisation de la collecte et remontée des expériences, rapports de bugs, demandes d’évolutions: Co-Construire, Évaluer.
Ingénierie pédagogique: Accompagner.
Production de templates de cours: Accompagner.
Lien avec les démarches SOTL (Scholarship of Teaching and Learning) dans les établissements: Évaluer.
Déploiements locaux pour répondre à des besoins spécifiques (liens avec les DSI, …): Accompagner
Interopérabilité avec d’autres plates-formes: Accompagner
Chapitre 4 : Liens avec la communauté : Filière éducation et numérique (Edtechs, entreprises, associations, …)#
Enjeux :
mettre Candyce au centre d’un écosystème Français et Européen de ressources et de services, publics et privés (Edtech, industrie, associations, …) avec lequel il créera de la valeur en enrichissant ces services et ces ressources grâce à une interopérabilité renforcée ;
identification des modèles économiques (via GT WP3c), des conditions d’usages, ainsi que des conditions d’utilisation des données d’usage ;
production de ressources pédagogiques ;
transfert de la recherche ;
Pilotes : DNE/Inria
Partenaires : CentraleSupelec (Université Paris-Saclay), Inria, Canopé
Associés : à construire avec les représentants des EdTech comme Éditeurs d’éducation, Afinef et Edtech France et les fonds d’investissement comme Educapital et Brighteyes Venture.
Jalons : à lancer à T0 +12 mois sur 2 ans
Financement : 1,5 M€ au total
La collaboration avec la communauté au cœur de Candyce#
De par la large diffusion des technologies Jupyter et la nature même du logiciel libre, la collaboration étroite avec la communauté — EdTech, des entreprises en général, des associations, ou des services publics — est dans l’ADN du programme Candyce, à commencer par son cœur même : l’infrastructure Candyce sera en effet réalisée conjointement par un prestataire qui sera retenu pour son expertise pour développer avec la communauté du libre une infrastructure de cette ambition, et par l’établissement public France Université Numérique dont le cœur de métier est la co-construction et l’opération de services numériques innovants et souverains pour l’éducation.
Le transfert aux entreprises des outils et résultats de recherche issus de Candyce est un élément essentiel pour la réussite du projet
D’autre part, les Entreprises et associations seront incitées à participer activement à l’enrichissement des ressources de Candyce et inversement, les ressources et composants logiciels de Candyce pourront enrichir les ressources des Edtech et des associations.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions seront mises en œuvre :
Implication de la communauté filière dans la gouvernance de Candyce (Comité filière Education et Numérique) et dans le PEPR (Comité d’usagers)
Recensement de l’offre de ressources existantes, qualification des ressources en vue de leur interconnexion et/ou de leur enrichissement
Commandes de ressources auprès des entreprises et associations
Services de développement de la communauté utilisatrice de Candyce pour sensibiliser, accompagner et faciliter l’interfaçage
Développement de ressources de formation par Inria Academy en support
Incitation à la participation aux Challenges sur le périmètre scolaire et supérieur et P2IA
AMI et AAP du WP3 a et b dont les consortia devront intégrer des edtechs et/ou des associations comme prestataires
Groupe de travail sur les modèles économiques dans le cadre du WP3c
Pour répondre à ces objectifs, une cellule d’appui à la communauté sera mise en place.
Implication de la communauté : participation à la gouvernance et AMI / AAP#
Des représentants de la Filière éducation et numérique (Edtech, entreprises autres services publics, associations, communauté du libre) seront associés à la gouvernance via un comité dédié. Leur implication permettra d’identifier et explorer :
Les besoins de la filière ;
les services de Candyce qui pourront renforcer l’offre et les ressources de la communauté ;
les modalités d’interopérabilité entre Candyce et les services proposés par la communauté ;
les questions relatives au traitement des données ;
les conditions d’usage de l’observatoire des données ;
le renforcement du transfert des résultats de la recherche ;
Le sujet des modèles économiques sera aussi central ; il sera traité par un groupe de travail dédié aux modèles économiques dans le cadre du WP3c.
Des séminaires réguliers pourront être organisés, permettant d’échanger sur les verrous scientifiques et technologiques, les avancées de la recherche, les activités conjointes que le Crédit Impôt Recherche ou les appels lancés dans le cadre du WP3 permettront de soutenir. Le lien entre le comité de filière et le comité scientifique et éthique permettra de partager les avancées scientifiques, d’impliquer les entreprises et de co-concevoir des dispositifs pertinents, agiles et efficaces de transfert technologique.
Production et interconnexion de ressources pédagogiques#
Tout d’abord, la cellule d’appui sera mise à disposition de la communauté filière afin d’accompagner les entreprises et associations qui le souhaitent pour produire des ressources et services interopérables avec Candyce, pour intégrer leurs ressources et services à Candyce et/ou pour faciliter l’utilisation de Candyce dans leurs ressources et services. Ces acteurs auront accès à un support de formation technique en ligne ainsi qu’à des ingénieurs qui les accompagneront. Ce service ne fera pas l’objet de prestations financières de part et d’autre.
D’autre part, afin de faciliter l’appropriation de Candyce par les enseignants, les acteurs de la communauté (EdTech, associations comme France IO ou Animath) seront mobilisés via des commandes financées par prestations pour produire des ressources pédagogiques « clé en mains » en fonction des besoins des différentes disciplines. Ces ressources, diffusées sous licence libre, seront valorisées dans le gestionnaire de ressources Candyce. Elles pourront être valorisées sur d’autres plateformes et via les réseaux de la DNE.
R&D Transfert et AMI/AAP du WP3#
Pour aller plus loin, les appels à manifestation d’intérêt et appels à projets qui seront lancés dans le cadre du WP3 devront intégrer des entreprises et/ou des associations. À noter que, dans le cadre du règlement financier lié au PEPR, aucune aide directe n’est possible pour les entreprises impliquées.
Aussi, dans le cadre de la stratégie d’accélération, il sera essentiel que des AAP de l’outil « R&D transfert » (Challenges, Partenariat d’innovation sur le modèle du P2IA) commun au scolaire et au supérieur soient dédiés à l’écosystème de ressources publiques/privées de Candyce.
Ces dispositifs seront menés en concertation avec le SGPI ; la personne en charge de la coordination de la Stratégie d’accélération « Enseignement et numérique », MENJS et le MESRI.
Cellule d’appui et développement de la communauté Candyce#
La cellule d’appui aura plusieurs missions et sera composée d’un/une responsable des relations avec les entreprises (et autres acteurs privés) et d’ingénieurs et de spécialistes pédagogiques autour des carnets Jupyter dans le scolaire et le supérieur:
Elle sera en charge de sensibiliser la communauté filière à Candyce et à l’écosytème Jupyter afin de favoriser l’appropriation de Candyce, et de recenser et qualifier les ressources et le potentiel existants. Elle facilitera et accompagnera les entreprises et associations qui le souhaitent pour interfacer leurs ressources avec Candyce ; inversement, elle pourra identifier les moyens de favoriser l’utilisation de Candyce dans les ressources produites par les différents éditeurs.
Enfin, elle aura pour mission de favoriser l’appropriation de Candyce dans le secteur de la formation professionnelle publique et privée. Des expérimentations pourraient être menées dans ce cadre, à l’issue des trois ans, afin d’étendre les cas d’usages de Candyce et les spécificités liées à ce secteur.
Interopérabilité#
Pour faciliter l’adoption de Candyce et le développement d’un écosystème riche autour, il conviendra de mettre en œuvre les conditions d’interaction et d’interopérabilité des services et ressources tiers, notamment pour assurer une navigation «sans couture» pour les apprenants et les enseignants. Cela sera rendu possible par la maturité des standards internationaux sur les domaines suivants :
informations de vie scolaire : identification, rôle, notes, … (par ex. OneRooster) ;
traces d’apprentissage (TinCan xAPI, Caliper, …) ;
intégration fine d’applications et de contenus interactifs (LTI, H5P).
Ces standards font partie du futur cadre général d’interopérabilité du MENJS que devront respecter tous les outils en interaction avec l’écosystème de l’éducation nationale.
Un premier appel à la communauté concernera des expérimentations pour le développement, l’évaluation en conditions réelles et la standardisation d’API permettant cette interopérabilité. Cette action sera utilement informée ou renforcée par des coding sprints de type connectathon. Elle pourra, le cas échéant, permettre de se voir délivrer des certifications (IMS Global Learning Consortium, …). Ces actions seront en lien avec le WP3 a et b.
Chapitre 5 : Candyce et la recherche#
Enjeux : mieux accompagner l’apprenant en lui fournissant un retour personnalisé sur son apprentissage ; offrir à tous un apprentissage personnalisé en lien avec ses capacités, ses difficultés et ses objectifs ; doter l’enseignant d’outils intelligents d’aide au pilotage pédagogique et organisationnel de sa classe ; participer à la construction d’une école inclusive par la définition d’outils à forte valeur pédagogique ajoutée ; mieux comprendre l’apprentissage ; mesurer l’impact de mesures éducatives sur l’apprentissage et la formation.
Défis : levée des défis scientifiques identifiés dans l’introduction ; conciliation éthique, sécurisation et valorisation des données d’apprentissage ; couplage avec la plate-forme des données de l’éducation et du supérieur et l’Equipex+ IDEE ; liens avec la communauté éducative ; transfert industriel des recherches.
Pilote : Anne Boyer, responsable scientifique de l’axe transverse « éducation et numérique » du laboratoire Loria, d’Université de Lorraine
Partenaires : Inria, Université Paris-Saclay, FUN, DNE, (MESRI ?)
Associés : Hestia.ai
Jalons : spécification sur 18 mois, puis développement à partir de T0+18 mois jusqu’à T0+ 3 ans puis optionnel jusqu’à 5 ans
Financement : 1 M€ au total + AAP du Programme 3 du PEPR
À travers l’élaboration de sa fonction observatoire, Candyce est un outil de valorisation de la donnée éducative à destination des utilisateurs de l’environnement des carnets numériques interactifs et collaboratifs pour l’enseignement, des chercheurs et chercheuses dans les différentes disciplines concernées par l’éducation et le numérique (ce qui inclut en particulier les sciences cognitives, les sciences du numérique, les sciences de l’éducation et de la formation et les sciences humaines et sociales), des institutions éducatives et des Edtech.
Ce chapitre a le triple objectif de
1) S’inscrire dans le cadre du chapitre 4 « Vision et stratégie scientifique » du document de cadrage du PEPR : accompagner, par la recherche, l’émergence d’usages pédagogiques innovants du numérique scientifique au service de toutes les disciplines ; s’assurer de leur efficacité en matière de réduction des inégalités et d’inclusion, et de gestion de l’hétérogénéité scolaire en termes de contextes d’apprentissage comme de modes d’accès au savoir ; enfin, favoriser la continuité entre temps scolaire et hors temps scolaire.
2) Fournir à la recherche un environnement ouvert permettant, au travers des observations collectées, de mieux appréhender et comprendre l’impact des carnets numériques sur le comportement d’apprentissage des étudiants et de formation des enseignants ;
3) Permettre par la recherche une prise de recul sur le projet, son appropriation technologique et pédagogique et étudier comment les carnets participent à la transformation numérique de l’enseignement.
Ainsi l’enjeu de la création de l’observatoire Candyce est multiple, puisqu’il doit permettre de :
collecter et sauvegarder de manière sécurisée et éthique des données sur le comportement numérique des apprenants en interaction avec des carnets numériques, données qui pourront alimenter la plate-forme des données de l’éducation et du supérieur ;
fournir un retour d’usage fondé sur la preuve aux apprenant⸱es, enseignant⸱es, institutions éducatives et décideurs-décideuses sous la forme notamment de tableaux de bord et d’indicateurs ;
nourrir la recherche en éducation et numérique avec des données collectées dans des contextes éducatifs divers, des disciplines différentes, à tous les niveaux de l’enseignement, et ainsi
contribuer à une communauté pluridisciplinaire de recherche et développer une culture de la donnée chez les différents acteurs et actrices de la communauté éducative du scolaire et du supérieur, les apprenant⸱es et les parents.
Les acteurs impliqués dans cette action sont multiples : MENJS (DNE, DAN, DGESCO…), MESRI (et DSI des universités et grandes écoles), acteurs et actrices de la recherche en éducation et numérique (via Allistene, Athena, l’ATIEF, le réseau e-FRAN, le RTP éducation, …), Edtech et en particulier l’association Prometheus-X, des spécialistes de la gestion des données personnelles comme Hestia.ai ou l’initiative personaldata.io….
La méthodologie de conception et mise en œuvre de l’observatoire est organisée ainsi :
recueil des besoins des différents acteurs et co-conception des services attendus ;
définition et mise en œuvre d’une collecte éthique et responsable (en interaction avec la CNIL, les AMDAC, le comité éthique de l’éducation, l’association des DPO, …) ;
établissement d’une charte éthique de la donnée et de son usage, en interaction avec l’equipex+ IDEE et la plate-forme des données de l’éducation et du supérieur, le Comité d’éthique du MENJS et aussi en consultation avec GAIA-X et le DASES (Data Space Education & Skills) ;
identification des traces techniquement et éthiquement collectables au vu de la charte;
définition des standards permettant une exploitation aisée des données et une interopérabilité avec la plate-forme des données de l’éducation et du supérieur ;
description des traceurs et de leur positionnement au niveau d’une ressource ou d’un parcours pédagogique ;
définition et développement d’une plate-forme de collecte éthique, sauvegarde sécurisée et accès aux données répondant aux besoins identifiés des utilisateurs ;
développement, test et déploiement des services identifiés.
L’animation d’une communauté pluridisciplinaire et pluri-profil autour de la donnée dans Candyce participera à alimenter les AAP Recherche Exploratoire et la partie Accélération du WP3 et à proposer à la MENJS/DNE la création d’un GTnum autour des carnets numériques et de leur usage.
Passer de résultats de recherche à la conception et la diffusion d’outils fiables, puis à leur utilisation éclairée, est un aspect qui sera abordé au travers de différentes actions, qui concernent à la fois le transfert industriel des recherches et le lien avec les communautés éducatives.
Lien avec les communautés éducatives
Mener des recherches en éducation nécessite une interaction forte avec le terrain, à la fois pour identifier les besoins, co-concevoir les applications, tester les produits de la recherche en situation réelle et en favoriser un usage éclairé. Le lien entre le comité des utilisateurs et le conseil scientifique et éthique sera à cet effet primordial. Il permettra non seulement un meilleur partage des résultats de la recherche avec tous les acteurs éducatifs mais aussi leur sensibilisation et leur implication pour les associer le plus en amont possible aux activités de recherche.
Chapitre 6 : Évaluation et préfiguration#
Enjeux :
Évaluer la réussite du programme vis à vis de ses missions et ambitions multiples, d’une part pour rendre compte des moyens engagés et d’autre part pour informer l’item suivant.
Préfigurer la suite du programme Candyce.
Pilote : Inria
Partenaires : tous
Jalons : 18 mois, 3 ans puis optionnel jusqu’à 5 ans
Financement : 0,5 M€ sur 3 ans puis optionnel jusqu’5 ans
Identification des critères d’évaluation et de succès#
À ce jour, les critères d’évaluation et indicateurs suivants ont été identifiés. Il conviendra de les amender et de les compléter. Il faudra préciser comment évaluer, qualitativement et/ou quantitativement, chacun des critères et s’accorder sur les cibles visées.
Critères d’évaluation : résultats#
Publics formés, communautés animées et impliquées,
Qualité de l’infrastructure
Expérience utilisateur
Technique: fonctionnalité, interopérabilité, accessibilité, performance, scalabilité, robustesse, sécurité, etc.
Éthique: protection des données personnelles, souveraineté, frugalité, etc.
Organisationnelle: soutenabilité, coûts de maintenance et d’opération, potentiel de pérennité à long terme
Contributions logicielles à l’écosystème Jupyter
Production de contenus pédagogiques
Qualité et pertinence des données produites
Critères d’évaluation : impact#
Pertinence pédagogique des carnets numériques (au sens large)
Adoption de l’infrastructure
Dans le scolaire (lycée/collège/primaire)
Dans le supérieur (enseignement et recherche)
Par la recherche
Par les Edtech, associations, …
Adoption des briques logicielles développées pour Candyce
En Europe et dans le monde
Dans les entreprises (dont formation professionnelle, …)
Impact environnemental
Méthodologie d’évaluation#
Indicateurs quantitatifs#
Nous proposons les indicateurs quantitatifs suivants pour contribuer à l’évaluation des critères ci-dessus et de l’impact sur les objectifs du PEPR.
Nombre d’utilisateurs uniques hebdomadaire et total de l’infrastructure, ventilé par type d’utilisateur (apprenant, enseignant, …), niveau, discipline.
Nombre d’établissement avec usage avéré, ventilé par niveau et type (rep+, «en zone blanche», …)
Mesure d’usage de la collaboration temps réel sur des carnets numériques
Niveau d’accessibilité RG2A (de l’infrastructure, des activités phares)
Nombre de personnes touchées par des activités de formation/animation organisées par Candyce (ventilé par niveau, discipline)
Nombre de ressources dans la bibliothèque de contenu, ventilé par niveau, discipline, et origine (partenaires de Candyce ou communauté); nombre de contributeurs
Statistiques de réutilisation des ressources de la bibliothèque (ventilé par niveau, discipline)
Lien avec les objectifs du PEPR#
Objectif: Renforcer l’apprentissage des sciences du numériques
Indicateurs 1, 5, 6, 7Objectif: Soutenir l’apprentissage dans toute disciplines grâce au numérique
Indicateurs 1, 5, 6, 7Objectif: Lutter contre les inégalités scolaires et contre le décrochage. Permettre une meilleure gestion de l’hétérogénéité, favoriser le suivi individualisé
Indicateurs 2, 4Objectif: Améliorer la prise en charge d’élèves souffrant de troubles de l’apprentissage et de handicap
Indicateur 4Objectif: Faciliter l’hybridation de l’apprentissage
Indicateurs 1, 3Objectif: Développer un numérique responsable et souverain
Indicateurs 1, 2, 4
Études d’impact#
Dans un premier volet de ce chapitre, des études seront menées sur l’impact de Candyce pour l’enseignement, la recherche, l’industrie, la société et l’environnement, sur la base des critères retenus, afin de nourrir l’évaluation des politiques publiques ainsi que la préfiguration de la suite du programme Candyce. Certaines études seront réalisées par des organismes extérieurs qui restent à déterminer.
Préfiguration de la suite du programme Candyce#
Le deuxième volet de ce chapitre concernera la préfiguration de la suite du programme Candyce, après trois ans et après cinq ans. Cela concernera notamment les finalités, l’architecture, les acteurs, les porteurs, les modalités de financements et les modèles économiques associés. Pourra par exemple être étudiée la constitution d’un GIP (Groupement d’Intérêt Public) permettant d’exercer des activités d’intérêt général, et à titre subsidiaire de réaliser les activités à caractère industriel et commercial nécessaires à la réalisation des objectifs qui lui ont été assignés.